Papillomavirus, à cause des garçons

On estime que près de 100% des hommes et femmes sexuellement actif.ve.s rencontreront un HPV au moins une fois dans leur vie. ©Getty -  Peter Dazeley
On estime que près de 100% des hommes et femmes sexuellement actif.ve.s rencontreront un HPV au moins une fois dans leur vie. ©Getty - Peter Dazeley
On estime que près de 100% des hommes et femmes sexuellement actif.ve.s rencontreront un HPV au moins une fois dans leur vie. ©Getty - Peter Dazeley
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Quelles maladies ce virus provoque-t-il ? Quels sont les différents types de papillomavirus humain (HPV) ? Quels sont leurs modes de transmission ? Comment le virus infecte-il les cellules humaines ? Quel est le rôle des papillomavirus dans le cancer du col de l’utérus ?

Avec
  • Philippe Descamps Professeur en gynécologie-obstétrique au CHU Angers
  • Isabelle Heard Consultante à l’OMS, en charge de la prévention et du dépistage du cancer du col de l’utérus en Europe Centrale, ancienne directrice du centre national de référence du papillomavirus à l’Institut Pasteur, et ancienne gynécologue obstétricienne.

Vous qui nous écoutez, femme, homme, à partir du moment où vous êtes sexuellement actif, les chances que vous ayez été porteur du papillomavirus est proche de 100%. Heureusement, dans plus de 90% des cas, ce virus est expulsé et l’histoire s’arrête là. Mais dans les 10% restants, il peut créer chez la femme, des lésions utérines, dont certaines peuvent dégénérer jusqu’à former une tumeur. C’est pourquoi l’Académie de médecine vient de publier un rapport qui préconise de vacciner les jeunes filles mais surtout, les jeunes garçons, ce qui en France, au vu de la défiance envers les vaccins, est loin d’être gagné.

Papillomavirus : à cause des garçons ? C’est le programme prophylactique qui est le nôtre pour l’heure qui vient. Bienvenue dans La Méthode scientifique.

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Et pour parler de ce papillomavirus, de couverture vaccinale et de prévention, pas uniquement de cancer de col de l’utérus mais de toute une variété de cancers qui concernent également ces messieurs, Isabelle Heard, gynécologue obstétricienne, ex-directrice du Centre national de référence du papillomavirus à l’Institut Pasteur et Philippe Descamps, professeur en gynécologie-obstétrique au CHU d’Angers, auteur de “Docteur, j’ai encore une question, Tout ce que vous avez voulu savoir sur la gynécologie sans jamais oser le demander !”, aux éditions Larousse.

Le reportage du jour

Rencontre avec David Veyer, virologue à l’Hôpital européen Georges Pompidou. Pourquoi le séquençage du génome du papillomavirus et son étude pourraient nous permettre de mieux adapter les traitements dans le cas de cancers à papillomavirus induit et donner des pistes pour un meilleur dépistage ? Par Antoine Beauchamp :

LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - Reportage Antoine Beauchamp/ David Veyer papillomavirus

6 min

Les repères

L’infection par les papillomavirus humains est très fréquente et la majorité des hommes et des femmes sexuellement actifs rencontrent au moins une fois ce virus au cours de leur vie. Certains d'entre eux sont associés au cancer du col de l’utérus, qui provoque chaque année près de 1100 décès. Deux vaccins efficaces existent mais seulement 24 % des adolescentes françaises étaient vaccinées contre le papillomavirus en 2018. Cette couverture vaccinale est jugée trop faible et l’Académie de médecine souhaite étendre la vaccination aux garçons. Le second enjeu de la vaccination est la protection d’autres cancers, comme ceux du canal anal ou des cancers oropharyngés pour lesquels il n’y a pas de dépistage, qui sont en augmentation.

Pour aller plus loin

[Thread] Retrouvez toutes les sources de cette émission sur le fil Twitter de La Méthode scientifique.

Le Journal des sciences
9 min

Les références musicales

Le titre du jour : "C'est un virus" de Laurence-Anne

Le générique de début : "Music to watch space girls by", par Leonard Nimoy

Le générique de fin : "Says" par Nils Frahm

L'équipe